Une « décollecte nette ». Selon les chiffres publiés jeudi par la Caisse des dépôts (CDC), les Français ont retiré 70 millions d’euros de plus qu’ils n’en n’ont déposé sur leurs Livrets A en juillet. Une situation inédite depuis octobre 2024, voire depuis 2015 pour un mois de juillet.
Cependant, elle n’est pas sans explication puisqu’elle coïncide avec une nouvelle baisse du taux du Livret A cette année, annoncée en juillet et effective depuis le 1er août, de 2,4 % à 1,7 %.
Le LDDS s’en sort mieux
A contrario, le concurrent historique – les fonds euros de l’assurance vie – fait le plein depuis janvier en proposant un taux moyen de 2,6 %, selon les données publiées par le gendarme de la profession, l’ACPR, adossé à la Banque de France. Un taux qui n’est pas net d’impôts, contrairement à celui du livret A. Quant au Livret de développement durable et solidaire (LDDS), il s’en est mieux sorti : les dépôts ont excédé les retraits de 340 millions d’euros au mois de juillet.
Les Français cumulent néanmoins un petit pactole sur leurs Livret A et LDDS : 609,4 milliards d’euros fin juillet, selon la Caisse des dépôts. Un record loin cependant du total des assurances vie, au-delà de 2.000 milliards d’euros.
Le LEP peu proposé
L’encours des Livrets d’épargne populaire (LEP), réservés aux ménages modestes, a de son côté gonflé de 450 millions d’euros, un montant plus vu depuis décembre 2024. Mais le nombre important de fermetures au printemps (pour les détenteurs dépassant le plafond de ressources) plombe l’année 2025 du LEP : son encours est en baisse de près de 2 milliards d’euros depuis le 31 décembre 2024.
Les établissements bancaires mettent rarement en avant ce produit pourtant très avantageux pour les épargnants. La Banque de France ne vise qu’une hausse minime, inférieure à 3 %, des détenteurs cette année : 12,2 millions à la fin 2025, contre 11,9 millions à la fin 2024.